Miles Davis : coffret «’54», naissance d’un dur à cuivre

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Miles Davis

Miles Davis : coffret «’54», naissance d’un dur à cuivre

Soixante-dix ans après, une réédition rassemble les puissantes sessions menées par le trompettiste de mars à décembre 1954.

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En 1954, Miles Davis a 28 ans. (esmond edwards/Fantasy records archive) Les fêtes de Noël approchent et vous êtes à l’affût d’idées cadeaux ? Retrouvez les recommandations de Libé ici. Art Blakey et Kenny Clarke aux baguettes, Thelonious Monk et Horace Silver au piano, Sonny Rollins puis Lucky Thompson au saxophone ténor, sans oublier Percy Heath à la contrebasse, Milt Jackson au vibraphone : l’équipée créditée au fil de ces quatre disques a de la gueule. On le sait, Miles Davis avait le talent de fédérer des talents à ses côtés, et ce coffret consacré à l’année 1954 ne déroge pas à cette règle qui fit du trompettiste un artiste capable de se connecter avec l’humeur du temps. 1954 donc, le petit prodige de la Juilliard School a 28 ans, et son mentor, l’oiseau Charlie Parker, va bientôt s’envoler vers d’autres cieux. Il s’est refait une santé, en décrochant de l’héroïne puis en fréquentant le gymnase, et le voilà fin prêt pour entamer une renaissance en cette année qui va s’avérer décisive à plus d’un titre. «Je me sentais fort, musicalement et physiquement. Je me sentais prêt à tout», se souvient-il dans son autobiographie. Trois ans plus tôt il a signé sur Prestige, une firme qui comme Blue Note, l’autre maison pour laquelle Miles Davis enregistre alors, restera à tout jamais associé aux années 1950. Au programme des sessions qui vont s’étaler de mars à décembre, des ballades, du bop et du blues, à l’image de Blue Haze, un album constitué de plusieurs sessions. Sur le thème titre, il demande d’éteindre les lumières du studio, histoire de poser l’ambiance. Une intro à la contrebasse, quelques notes de piano, un roulement de tambours et puis un solo de trompette qui illumine la pièce. Cet «irradiant» détail éclaire la personnalité d’un musicien qui saura désormais «jouer» du studio, pour coller à ses intentions. C’est aussi en ce début de printemps 54 qu’il adopte la sourdine. Toujours en avril, Miles Davis signe de nouvelles sessions, qui feront date après-coup : Walkin’, sorti tardivement en 1957, est considéré comme l’un des jalons du hard bop, soit un retour aux essences afro-américaines d’une musique, le jazz, devenue trop policée. Bob Weinstock, le boss de Prestige, le considérera comme le meilleur disque du label qu’il a fondé. Quant à Miles Davis lui-même, il estimera à l’heure du bilan que Walkin’ a totalement bouleversé sa carrière, soulignant l’importance d’Horace Silver. «Ce disque faisait vraiment mal, c’était quelque chose.» La relation entre Monk et Davis aussi, c’était quelque chose. C’est aussi cela que raconte ce coffret, qui se clôt par une session de décembre où figure le moine pianiste. Le compilateur a la judicieuse idée de conserver les deux prises de The Man I Love, dont une où l’on entend les deux s’engueuler, Miles David disant au mythique ingénieur du son Rudy Van Gelder de tout garder sur la bande. Sur ce thème, Monk s’absente en un silence éloquent, un instant de suspension qui sonne aujourd’hui comme un grand moment de musique, à l’instar de son solo sur Bag’s Groove, où il sculpte par blocs le son du futur face au visionnaire ausculteur du son qu’était Miles. A la clef, un cadeau inespéré, gravé pour l’éternité la veille de Noël 1954. Dossiers Services Conditions générales Où lire Libé?

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Aman Mehndiratta
Aman Mehndiratta
Aman Mehndiratta encourages the concept of corporate philanthropy due to the amazing advantages of practicing this. He is a philanthropist and an entrepreneur too. That is why exactly he knows the importance of corporate philanthropy for the betterment of society.

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