La pression martienne est faible, mais ses tempêtes peuvent être monstrueuses.
La pression martienne est faible, mais ses tempêtes peuvent être monstrueuses. L’atmosphère martienne, composée à 95 % de dioxyde de carbone et caractérisée par une pression moyenne de 6,1 millibars au niveau de référence â soit environ 0,6 % de la pression atmosphérique terrestre â présente des dynamiques atmosphériques singulières, radicalement différentes de notre planète. Même si Mars ne connaît pas d’événements extrêmes comme des ouragans, périodiquement, de gigantesques tempêtes de poussière enveloppent toute la planète. Ces phénomènes atmosphériques, dont l’ampleur peut atteindre plusieurs millions de km², persistent parfois durant des mois. Grâce à l’analyse des données recueillies par la sonde Mars Reconnaissance Orbiter (qui avait pris ces photos il y a plus de deux ans), on comprend désormais mieux comment elles se forment. L’instrument Mars Climate Sounder, embarqué à bord de Mars Reconnaissance Orbiter, a permis d’identifier une séquence causale précise : l’absence d’aérosols en suspension dans l’atmosphère crée une fenêtre de transparence atmosphérique. Ce phénomène provoque une augmentation rapide de la température de surface par absorption directe du rayonnement solaire. Les données révèlent que dans 68 % des cas, cette élévation thermique précède l’apparition de ces colossales tempêtes. Le gradient thermique ainsi créé entre la surface et les couches atmosphériques supérieures déclenche un processus de convection thermique intense. Les particules de régolithe, d’un diamètre moyen de trois micromètres, sont alors soulevées par les courants ascendants, créant une boucle de rétroaction positive : leur présence dans l’atmosphère modifie l’albédo (la capacité d’une surface à réfléchir la lumière du Soleil) local et perturbe davantage l’équilibre radiatif. Le Rover Opportunity en a malheureusement fait les frais il y a quelques années. En 2018, l’opacité atmosphérique a atteint un tau supérieur à 10,8 – une valeur extraordinaire caractérisant une extinction quasi-totale du rayonnement solaire direct. L’accumulation progressive de particules sur ses panneaux photovoltaïques a réduit leur rendement énergétique en dessous du seuil critique de 0,4 Wh par sol martien, conduisant à l’épuisement irréversible de ses batteries lithium-ion. Bien que la densité atmosphérique martienne (environ 0,020 kg/m³ au niveau du sol) ne permette pas aux vents d’exercer des forces mécaniques supérieures à quelques pascals, l’effet cumulatif de la déposition de poussière demeure une contrainte très importante pour les systèmes d’alimentation électrique. Pour les futures missions martiennes, cette donnée sera absolument à considérer afin de les concrétiser. ð Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp. Newsletter ð Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de lâactu tech J’ai lu et accepte les termes et les conditions
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EspaceMarsScience
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